Song for Abbey

Nouvel album

Sortie le 14.11.2025

Song for Abbey

Sortie de l'album le 14.11.2025 – avec en invités Bill Frisell et Archie Shepp. En attendant, une version "live" d'un morceau.
 

Oizel est sur bandcamp:

… Et des inédits:

Song For Abbey

Song for Abbey

Sortie le 14.11.2025

Featuring
Archie SheppBill Frisell
```sideLink alt:"Song for Abbey" src:"images/albumCovers/Marion-Rampal_Song-for-Abbey_cover_600px.jpg" title:"Song for Abbey" ``` ![markdown](abbey/press.short.exp) ![markdown](buy/partenairesAbbey.md) ### Song For Abbey
Chant : **Marion Rampal**, **Archie Shepp** ( sur *Remember the People* ) Guitares électriques et acoustiques, mellotron : **Matthis Pascaud** Batterie et percussions : **Raphaël Chassin** Contrebasse : **Simon Tailleu** Pianos préparés, Prophet, Juno, Philicorda : **Thibault Gomez** Invité spécial à la guitare électrique : **Bill Frisell**   Un disque Les Rivières Souterraines / produit par Matthis Pascaud-Shake / Arrangements : Matthis Pascaud & Marion Rampal/ Enregistré par François Gauthier aux Studios Saint Germain, sauf « Remember the People » (ou numéro de piste) enregistré par Arthur Gouret au Studio Sextan/ Mixé par Tony Paeleman au Studio des Bruères / Masterisé par Simon Lancelot / vinyle uniquement ajouter « vinyle coupé par Translab-Benjamin Savignoni / Bill Frisell apparaît avec l'aimable autorisation de Blue Note Les Rivières Souterraines 2025 / L'Autre Distribution / Believe Digital   ![markdown](abbey/partners.md)    
```imagesLeft ![youtube](https://www.youtube.com/watch?v=R5DmOe2B8ts) J’ai 19 ans. Ma mère m’offre un CD, *Wholly Earth*. La rencontre est instantanée, profonde. Un son, un esprit, une poésie. Découverts au fil des années, les disques d’Abbey Lincoln m’accompagnent. Une œuvre farouche, inclassable. Les années passent ; des chansons s’écrivent, je me perds, je me trouve et, en filigrane, je parle toujours d’un hommage à la grande artiste. Et par-dessus tout, il y a la rencontre avec Archie Shepp, Shepp avec lequel Abbey Lincoln a chanté, avec lequel j’ai la chance de chanter depuis bientôt quinze ans. Archie Shepp, tout comme Abbey Lincoln, est l'orfèvre d’un songbook trop peu repris, trop peu étudié dans les écoles de Jazz. Le jazz est l'œuvre de grands créateurs et créatrices qui avaient leurs mondes, singuliers. C’est aux côtés d’Archie, et en rencontrant Jason Moran que je perçois ces enjeux de mémoire, et qu’il nous incombe, aujourd’hui, de refaire la lumière sur certains répertoires. Mémoire, invention, transmission. Moran me raconte une séance avec ses étudiants de Boston, autour d’une composition de Kid Ory. Les jeunes jouent la pièce, puis lèvent les yeux de la partition. Il les saisit : « Maintenant regardez-vous\! Regardez ce sourire que vous avez tous\! C’était ce sourire qui était noté dans la partition. C’est ÇA que Kid Ory a écrit là, pour vous, aujourd'hui. ». *They call it Jazz.*   ![Abbey Lincoln ©l'atelier photo à Coutances](images/others/AbbeyLincoln.Coutances.PPS6963-2.jpeg "Abbey Lincoln ©l'atelier photo à Coutances") La musique comme lien, sous le signe d’Abbey. C’est la genèse de ce projet, en espérant que cela donne envie de réécouter ses disques, de jouer ses chansons, de partager la révélation Abbey Lincoln. On pourrait dire « Abbey Lincoln était une femme noire-américaine, chanteuse de Jazz, actrice, compositrice, activiste » , et on aurait pas dit grand chose. Souvent vous aurez à rendre compte d’ un accent, de la forme de vos joues, l’allure de vos pieds, la couleur de votre peau, de vos manières, votre genre. Alliages, déchirements, effacements, influences, exils, oublis, traditions raccommodées, sous les puissants tissus de votre ancestralité et de votre existence peut battre un cœur farouche et rétif aux assignations, aux étiquettes qui collent. Vous êtes vous-même, singulier comme l’est chaque feuille d’un arbre. Savoir des choses sur Abbey, m’essayer à une analyse de son parcours et de son style, s’est vite révélé stérile. J’ai préféré substituer à une enquête studieuse une approche par les contours. Écouter ses mélodies, ses mots. Encore. Abbey a 60 ans lorsque Jean-Philippe Allard lui propose d’enregistrer pour Verve. Elle n’a pas fait d’album sous son nom depuis presque dix ans.   ![youtube](https://www.youtube.com/watch?v=rF4iyrlTnPU) Fin 2023, j'écris à J.P. Allard. Il me reçoit et je l'écoute me raconter l’histoire de tous ces albums réalisés ensemble, jusqu’au dernier, Abbey sings Abbey, un absolu d’Abbey, l’Evangile selon Abbey, appelez-le comme vous voudrez : si vous devez n’en écouter qu’un, écoutez celui-ci. De cette entrevue bouleversante, il me reste des bribes précieuses, des détails glanés à propos d’une grande aventure créative. Elle vit seule avec son piano et appelle Jean-Philippe pour lui chanter une nouvelle chanson ; elle coud ses vestes, fabrique des chapeaux, fabrique des poupées de tissu et peint des tableaux − objets légendaires dont personne ne semble avoir gardé la trace. Elle rit aux éclats en entendant Ferré chanter « chuis un chien\! » … J.P. Allard me dit ce jour-là ce que j’ai besoin d’entendre : elle aurait aimé qu’on reprenne sa musique. Jean-Philippe Allard nous a quittés en 2024\. Il emporte avec lui une part du mystère Abbey. A cette période, je suis aussi fragilisée par la mort de mon père, je peine à trouver le sens d’être sur scène…Une perte ambigüe qui me plonge dans de grands empêchements, pour finalement s’ouvrir sur une nouvelle verve créative, en compagnie des vivants et aussi des morts. Faire avec ce qui reste. Je poursuis ma drôle d’enquête.   ![Abbey Lincoln ©l'atelier photo à Coutances](images/others/AbbeyLincoln.Coutances.PPS7037-2.jpeg "Abbey Lincoln ©l'atelier photo à Coutances") À Coutances, en Normandie, où je suis en résidence, on me montre une photo d’elle : 1993, elle a 63 ans. L’allure d’Abbey, alors, sa posture sur scène \! Large chapeau, long gilet, assise et rieuse sur un fauteuil ancien, écoutant le groupe , micro à la main… et à ses pieds, de superbes santiags. Me revient alors cette phrase de J.P. Allard : « Elle aimait la country music ». Les santiags d’Abbey mettent un grand coup de pied dans ma fourmilière de doutes (Comment chanter Abbey? J’ai le droit de chanter ça?) .Question à Jason Moran: « Comment abordes-tu un projet avec de l’existant, du répertoire? » Réponse: « D'abord, quand tu te lances dans de tels projets, retiens que c’est toi qui le fait, et qu’à ce moment-là, personne ne va le faire comme toi. Ensuite… you have to frame it\! Il faut trouver le cadre, et s’y tenir». Pour construire le cadre, je connais une fameuse adresse à laquelle me rendre : Matthis Pascaud. J‘assemblé une liste de titres, cherche quelques ancrages, tournes, et on commence avec Matthis à arpenter le répertoire. On triture, on change la trame, on tire les fils. On aborde les morceaux d’Abbey Lincoln comme on le ferait pour les nôtres. En quelque sorte, notre matière sonore s’offre un voyage au pays d’Abbey. Le voici le cadre : on est dans un salon, on invite Abbey Lincoln et on lui chante des chansons. Des chansons à elle, des chansons à nous, d’autres qu’elle a chantées ou qu’on lui fait découvrir. Song for Abbey, c’est une offrande. On s’entoure de fidèles, Simon Tailleu, Raphaël Chassin, on invite Thibault Gomez à nous rejoindre. Bill Frisell s’envole sur un *Skylark* qui s’imagine *Blackbird*. Archie Shepp me fait l’honneur de partager ses mots et sa voix sur le seul inédit de ce disque, *Remember the People*, que j’ai rêvé comme un hymne sans âge à toutes et tous les ancêtres dont l’esprit coule dans nos musiques. Immense plaisir de jeu, la musique d’Abbey se révèle tellurique et céleste, une leçon de géographie spirituelle. Elle découvre le mystère par des routes simples et sans barrières, arpente les montagnes, les planètes, suit les oiseaux … L’oiseau Abbey, qui ne se laisse classer et ne s’en laisse compter. « Le Jazz n’existe pas vraiment. Il n’y a qu’une chanson, et votre esprit. J’aime cette musique parce qu’elle forge le caractère. C’est un art qui vous encourage à penser, à être unique, à faire preuve d’honnêteté et de connaissance » (Abbey Lincoln) ```

Oizel

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Featuring
Bertrand BELINLaura Cahen
« Une voix qui enchante tout ce qu'elle rencontre »
- FIP
« Il y a actuellement très peu d’artistes capables d’un tel accomplissement. »
- Citizen Jazz
![Oizel](images/albumCovers/MarionRampal-Oizel_cover_600px.jpg "Oizel") ![markdown](oizel/press.short.exp) ![markdown](buy/partenairesOizel.md)   OIZEL Un disque Les Rivières Souterraines 2023 Réalisation et production musicale : Matthis Pascaud @ Shake Production Production batteries : Raphaël Chassin @ Studio 237 Enregistrement : Sébastien Tondo @ Studio 12 Ter / Fred Carrayol @ Mercredi 9 Mixage : Tony Paeleman @ Studio des Bruères Mastering : Simon Lancelot Artwork : Remy Poncet Photos : Alice le Marin Guitares, lap steel, melotron, marimba, basse : Matthis Pascaud Batterie, Percussions : Raphaël Chassin Contrebasse : Simon Tailleu Piano droit : Gaël Rakotondrabe Clarinettes : Christophe Panzani Invités : Laura Cahen, Bertrand Belin: voix & Naïssam Jalal: flûte  
![](https://youtu.be/50qsMqQEd3A)
Après quatre albums et de nombreuses collaborations, on se gardera d’affirmer que Marion Rampal prend son envol. Intitulé Oizel, son nouveau recueil suggère pourtant une prise d’altitude. Comme un déploiement d’ailes qui, pareil à celui d’un oiseau marin, lui fait s’élever dans l’azur pour mieux plonger en elle-même, dans ces eaux profondes de l’identité, de la mémoire fondatrice où git le trésor de ses souvenirs d’enfance. Si la figure de l’oiseau est devenue essentielle, c’est qu’elle couvait déjà sous sa plume. Son précédent recueil, Tissé, s’achevait par un blues féministe, Still A Bird, où s’esquissait une affinité que Oizel prolonge et achève en convoquant la mobilité spatiale du migrateur, la nécessité vitale du nid, le chant réparateur. « L’oiseau, sa symbolique à laquelle se rattache l’idée de liberté, m’a accompagné tout au long de la gestation de cet album dont l’enjeu était de s’emparer de la langue française plus que je ne l’avais fait précédemment. »  
![]( https://youtu.be/WDK6s6Psxf0)
Si Marion a longtemps concilié le format chanson avec la liberté du jazz, elle s’est soumise cette fois au strict respect d’une construction plus classique couplet-refrain collant mieux aux histoires qu’elle souhaitait raconter, aux émotions qu’elle voulait partager, aux portraits qu’elle entendait dresser. Celui de Tangobor évoque l’abandon, la détresse, la résignation peut être quand, à l’inverse, Grande Ours fait palpiter en nous sur un rythme bluegrass tendance klezmer l’envie de fuite éperdue. Inspiré en partie d’un texte de Florence Aubenas sur une femme ayant rompu avec le monde pour mener une vie de sauvageonne, le morceau révèle cette part d’elle-même qu’elle mit longtemps à assumer totalement… « J’ai toujours été fascinée par ces figures ancestrales un peu monstrueuses. Ce qui rejoignait en quelque sorte mon envie d’explorer la marginalité et ce basculement vers l’obscur, vers une folie qui soit aussi une libération. L’histoire de cette femme dans les Cévennes qui vit cachée dans les bois, pénètre dans les maisons inoccupées, vole de la nourriture, des habits, a changé mon fantasme en réalité. Elle m’a permis de finir la chanson. »  
![youtube](https://youtu.be/WpmJZp29nu4)
C’est bien dans les sous-bois et les maisons abandonnées de la langue française que Marion se faufile ici pour batifoler comme une enfant livrée à elle-même, s’inventant des expressions- Coulemonde, Gare-Où-Va-, Tampi Mon Âme - presque un dialecte dans lequel elle sinue entre bon usage et chemin buissonnier poétique. La Marseillaise de souche qu’elle est, bien que dépourvue d’accent, a conservé une façon de tourner les phrases qui relève du parler local, celui des grand-mères si présentes en esprit. La chanson française fait peser un si lourd héritage sur celui ou celle qui s’y aventure, qu’elle se devait d’en respecter les codes, l’esthétique mais en lui infusant son imaginaire à l’aide d’un langage qui lui soit propre. « Les mots, les mots, c’est beau les mots » s’énivre t-elle dans un pur moment d’humilité et d’éblouissement mêlés. Parfois nous vient l’impression d’entendre des « chansons d’autrefois d’aujourd’hui » lorsque surviennent D’où l’on vient l’hiver, Gare-Où-Va, Beaux Dimanches en duo canaille avec Bertrand Belin, ou Oizeau, un ragtime feutré. Comme pour explorer un nouvel horizon dans un ciel familier, elle a conclu avec Matthis Pascaud qui réalise l’ouvrage, et Raphael Chassin, aux batteries, un pacte de légèreté. Ce sont eux qui impriment cette sonorité d’aquarelle épousant à merveille cette voix d’elfe pour berceuses éveillées et ballades en apesanteur qui nous frôle, nous caresse, nous embarque tout du long. Oizel tend vers la fluidité, celle d’un folk bu à même la source, d’un country s’échappant d’un champ de lavande, d’une chanson douce recueillie au bord du songe ou d’une valse finale et « parfaite », celle d’Aux Fleurs, sortie d’un ressac de calanque.  
![youtube](https://youtu.be/cYkpaYAKHT0)
L’eau et le ciel se fondent dans un même décor, celui d’une enfance heureuse, lumineuse, insouciante. On se baigne dans les souvenirs de Canards, évoquant dans un pur instant de bonheur suspendu cette manière de plonger à angle droit comme un palmipède, murmuré en duo avec Laura Cahen, autre sirène. On s’assoit dans la cuisine de Madeleine, grand-mère aux mille sagesses, dont l’âme bienveillante ressurgit sur D’Où l’On Vient l’Hiver, rappelant cette fonction mythologique de certains oiseaux qui est d’accompagner l’âme des défunts. C’est par le filtre de ce réenracinement, de ce réenchantement profond, cette relecture d’elle-même à travers la mémoire et les sens que sont distillées ces 11 chansons d’émotion pure, de grâce éthérée.
couv le secret
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Marion RAMPAL: chant
Pierre-François BLANCHARD: piano
invitent
Archie SHEPP: saxophone ténor, chant
Raúl BARBOZA: accordéon
"Un rêve poétique éveillé. La chanteuse et le pianiste traversent les siècles, les styles et les géographies avec une véritable cohérence" Fara C / L'Humanité
Un disque ArtOvations / l’Autre Distribution
Enregistré au Studio de Meudon par Alban Moraud
#### *Dans cette aube timide, Marion Rampal touche à une très grande pureté.* __Louis-Julien Nicolaou - Télérama__ #### *Un rêve poétique éveillé. La chanteuse et le pianiste traversent les siècles, les styles et les géographies avec une véritable cohérence.* __Les coups de coeur de Fara C. - L’Humanité__ #### *L’album, avec une limpidité étonnante, parcourt et revisite la mélodie française, le blues, la tragi-comédie de Brigitte Fontaine. C’est sublime de précision, de malice et de nostalgie aussi.* __Aude Lavigne - France Culture__ #### *Cet album est un habile et formidable patchwork fait de Blues, de Jazz, de chansons à texte, de musique classique…“Le Secret”, un OVNI dans notre univers habituel, et qui ne manquera pas de laisser des traces… indélébiles. Magnifique!* __Dominique Boulay - Blues Magazine__ #### *Mélange des genres, diront sans doute certains. Portrait fidèle d’un univers musical, serait tellement plus juste...[…] Le secret fait partie des disques que l’on a du mal à quitter. Marion Rampal est décidément l’une des voix les plus fascinantes du moment.* __Franpi Barriaux - Citizen Jazz__ ![youtube](https://www.youtube.com/watch?v=wbv88CRV3JI&list=PL5qp3t801Mh906POSR69Ta3-JcIs6YTe7) *Lorsqu’Alice plongea de l’autre côté du miroir, tout lui sembla d’abord étrange puis elle s’habitua. Le secret est une invitation nostalgique, fantaisiste et parfois drolatique à considérer autrement ce qui semble acquis, immuable, intouchable. C’est une promenade impertinente et élégante entre le spleen baudelairien et le blues, avec pour guides deux rebelles respectueux qu’aucune musique ne saurait enfermer*. *Faire d’une mélodie de Fauré un standard de jazz ou d’un Lied de Schubert un pont pour traverser océans et territoires musicaux, ajouter un temps pour rapprocher Verlaine de la Nouvelle-Orléans, c’est possible lorsqu’on maîtrise à la perfection les codes des différents univers. Marion Rampal et Pierre-François Blanchard osent et assument, prennent tous les risques en funambules sûrs de leur fil*. *Alors, forcément, leur secret est spécial, bizarre, décalé, un drôle de cocktail de poésie, de musique classique, d’humour, d’improvisation, avec de vertigineux précipités aux couleurs rafraichissantes, des rivières et des mers pour tanguer et swinguer, en hommage aux rivières souterraines de leur cher Pierre Barouh dont Pierre-François fut l’accompagnateur des dernières années. Deux souffleurs de légende traversent aussi ce secret, Archie Shepp et Raúl Barboza aux côtés desquels Marion et Pierre-François ont souvent le bonheur de jouer*. *Bienvenue au pays des merveilles !* **Arièle Butaux** #### MARION RAMPAL & PIERRE-FRANÇOIS BLANCHARD La chanteuse Marion Rampal et le pianiste Pierre-François Blanchard élaborent depuis leur rencontre un langage commun de l’interprétation qui bouscule les codes établis. Amoureux de mélodie classique, de Great Black Music, de chanson française, collaborateurs des géants Archie Shepp et Pierre Barouh, ils cherchent sans cesse un lien poétique et sonore qui transcende les styles, pour mettre à nu le cœur expressif des chansons dans de délicieuses dérives. On les entend dans l’album remarqué de Marion Rampal Main Blue en trio avec Anne Paceo mais aussi en compagnie d’autres aventuriers comme Raphaël Imbert, Raul Barboza, Le Quatuor Manfred... Réalisé avec la complicité d’Alban Moraud (Les Arts Florissants, Moriarty), leur Secret traverse la Mélodie Française, aborde un hymne ténébreux de la Nouvelle Vague, une saynète tragi-comique de Brigitte Fontaine, délirante et acide… Il y révèle des affinités entre mélancolie romantique et Blues, conjugue dans un geste musical intempestif et créateur deux modernités qui ont fécondé le vingtième siècle. Le duo s’invente de nouveaux standards, des poèmes musicaux qui sont de « profonds miroirs » où les mouvements de l’âme se réfléchissent en des matières liquides, Spleen baudelairien, blues ou piquante fantaisie. Répondant à l’écriture de ces pièces, jouant comme celles-ci de la métamorphose, ils déploient un art de la suspension du temps, qui est aussi celui des grands interprètes improvisateurs de l’histoire du jazz [*Visiter le site de Pierre-François Blanchard*](http://www.pierrefrancoisblanchard.com)

Tissé

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Featuring
Archie SHEPPPiers FACCINIAnne PACEO
« S'il existe un moyen d'échapper à la séduction de Marion Rampal, il nous est inconnu. »
-Louis-Julien Nicolaou, Télérama « touche directement dans le cœur les mélomanes qui l’écoutent »
- Michel Mompontet, France Info
![markdown](tissé/press.short.exp) ![markdown](buy/partenairesTissé.md) Matthis Pascaud guitares, basse, claviers, percussions Pierre-François Blanchard piano, rhodes Raphaël Chassin batterie, percussions Sebastien Llado trombone, tuba, sousaphone Tony Paeleman claviers   Anne Paceo joue de la batterie sur « D’autres soleils » Archie Shepp chante sur « Calling to the Forest » Piers Faccini chante sur « Où sont passées les roses » Alma Sarrazac chante sur « Où sont passées les roses » Paroles Marion Rampal sauf « Où sont passées les roses » Marion Rampal & Piers Faccini Musique Marion Rampal & Matthis Pascaud, sauf « Calling to the Forest » Marion Rampal Réalisation Matthis Pascaud Prise de son Sebastien Tondo au Studio 12Ter Fred Carrayol au Studio Mercredi9 & Matthis Pascaud dans nos maisons Mixage Tony Paeleman Mastering Simon Lancelot Photographies Alice Lemarin Design Rémy Poncet / Brest Brest Brest Une production Les Rivières Souterraines ![Tissé](images/albumCovers/MarionRampal_Tissé_album_cover_SD_web_600px.jpg "Tissé") Voix posée, nue et frémissante, écriture musicale et poétique subtilement créolisée par le travail du temps et boucanée par le feu de l’expérience : Tissé est plus qu’une simple étape sur le parcours de Marion Rampal. Avec ce répertoire, c’est comme si elle inventait et investissait un bercail qu’elle n’avait pas encore eu l’heur d’habiter. Une sorte de pays natal choisi, comme seule peut le dessiner et le découvrir une âme libre, ayant réellement pris la peine de vivre et le temps de rêver. Tissé, c’est la “chambre à soi” de Virginia Woolf étendue aux proportions d’une “île aux chants mêlés”, où tout – mots, musiques, pensées, sentiments – arriverait comme “au gré des vents”. C’est, pour Marion Rampal, un lieu qui, dans la variété de ses ressources naturelles comme dans la limpidité de ses contours, lui ressemble, et sur laquelle elle rayonne avec une élégance d’astre. Pour arriver à destination, il aura fallu que Marion la musicienne, l’interprète, la poète, vide d’abord son sac. On ne parle pas là d’un déballage intime ni d’un quelconque règlement de compte, mais bien d’un désir de s’alléger, de laisser derrière soi tout accessoire superflu ou trop connoté, de gommer aussi les effets et affects dont le métier de chanter peut s’encombrer. Au fil du temps et des rencontres, Marion Rampal a accordé sa sensibilité de caméléon à l’infinie variété de nuances des musiques afro-américaines et des traditions vivantes d’outre-Atlantique – blues, soul, jazz, musique cajun… Sans rien renier de ce brillant passé, elle s’impose ici comme une cure d’épure. Tissé la hisse à un état de simplicité et de naturel qui ne s’atteint que par des chemins de patience et de grande exigence – de par l’arrachement aux habitudes qu’ils impliquent, de par le tranchant des choix qu’ils engagent. Dès A volé, sa mélodie tracée au fil de l’air, son swing chaloupé de bal cajun et son texte modelé dans un français délicatement malaxé, l’album répond à fines touches à LA question qui, jusqu’à sa toute dernière note, fait battre son cœur : une fois détaché des étiquettes et des emprunts, de quel singulier folklore, cousu à l’âme et tout près du corps, est-on le réel détenteur ?
    ![](https://youtu.be/XCzOM5C9ALA)
    Dans cette recherche qui a mené Marion Rampal vers la quintessence de son art, le confinement du printemps 2020 a joué son rôle de catalyseur. Mais il n’a au fond fait que cadrer davantage un mouvement qu’elle avait déjà enclenché, notamment via un étroit compagnonnage noué avec le guitariste Matthis Pascaud. C’est en écoutant la Marion “à découvert” du Secret que ce dernier s’est proposé comme réalisateur musical, convaincu qu’une richesse encore inexploitée se nichait dans ce dépouillement de principe. Une intuition partagée que le mélange de jeux solitaires et d’échanges à distance imposé par le confinement n’a fait que renforcer – vérifiant au passage l’axiome selon lequel la clarté d’une vérité intérieure ne s’atteint jamais aussi justement qu’avec le renfort de lumière d’un regard extérieur. Fondé sur une poignée de principes (condenser la palette instrumentale, s’en tenir à des formats courts, privilégier l’expression en français), le programme poétique de Tissé s’est élaboré dans ces navettes entre une musicienne se retrouvant une autonomie de création et un partenaire donnant corps et sons à ses élans. Et c’est ainsi, à quatre mains croisées, en écartant tout pathos et en soignant plus que jamais le topos, que Marion Rampal a pu modeler ce lieu idéal qu’est Tissé et y faire résonner la langue “des cœurs coulés”. Usant d’un verbe sans clinquant, à la fois ramassé et chantant, dont les tournures cursives ne sont pas sans évoquer “la beauté naïve et malhabile des musiques cajuns, du folklore louisianais”, elle porte ici la voix d’une humanité restituée dans son humble et fragile grandeur. Celle qui, envers et contre tout, veut garder sur les lèvres et cultiver en son cœur le goût inaliénable de la liberté. Celle qui ne se lassera jamais de se brûler au feu vacillant et mordant de l’amour. Celle sur laquelle, plus prégnante que tout, plane l’ombre de la mort accomplissant son troublant commerce avec la vie. Ombre qu’une série de deuils familiaux a jetée sur la conception de ce disque, et que Marion Rampal prolonge par cette question : “Que chanterais-je si j’étais moi-même en train de mourir ?”
    ![youtube](https://youtu.be/xfxSdAcoPJ4)
    Il suffit d’écouter les onze titres de Tissé pour comprendre qu’il n’y a au fond rien de plus grave, mais aussi rien de moins triste, rien de plus vital, que cette interrogation-là. Dans le devoir de sobriété qu’ils se sont allégué, Marion Rampal et Matthis Pascaud parviennent à faire passer les souffles du tourment, du doute, du vertige, du chagrin, voire du drame, au cœur d’une matière musicale qui les sublime sans cesse et les transforme en échos, irisations, reflets, poudres d’or, fumerolles. Dans les harmonies caressantes de Reminder, l’idée même de la mort passe presque comme un rêve, tandis que celles de Blossom conjurent avec élégance les ombres et nuées qui se massent à l’aube de la quarantaine. Comme si elles formaient les deux faces d’une même pièce, Maudire et Tisser se frottent à la belle et cruelle réalité de la destinée humaine, l’une avec une parole bleue traversée d’accents créoles, l’autre avec un swing rutilant, presque gouailleur. Dans D’autres soleils passe la figure errante et solitaire du paria, jouant les équilibristes sur une mélodie que surpique la batterie d’Anne Paceo, et que semblent prolonger plus loin les vocalises et la guitare inquiètes, en bord de gouffre, de Passe montagne. Pour parvenir à de telles alchimies, Marion Rampal s’est entouré d’artistes plasticiens qui, sans jamais peser, sans jamais rien accuser, déploient ici une gamme infinie de pigments et de pulsations – ils s’appellent Matthis Pascaud (guitares, basse, claviers, percussions), Pierre-François Blanchard (piano, Rhodes), Sébastien Llado (trombone, tuba, soubassophone) et Raphaël Chassin (batterie, percussions). Tout au long de Tissé règne entre eux une concorde faite de tremblements concertés, de gestes pesés, d’échanges mouchetés, une complicité collective reposant sur un pacte de discrétion qui, loin de rogner les capacités expressives de chacun, a au contraire le don d’en exalter l’éclat. Et il n’est pas étonnant de voir passer dans ce tableau deux autres présences qui sont elles aussi des virtuoses de la nuance : Piers Faccini, posant sa voix et ses mots sur la ballade en duo Où sont les roses ?; et Archie Shepp, sculptant à voix nue le bois brut de son chant sur le bouleversant Calling to the Silent, qui sonne comme une ode à la fugacité de toute chose et de tout être. Ainsi composé, agencé, Tissé ressemble à une sorte de jardin sorti tout droit d’une enluminure médiévale, où s’harmoniseraient les forces de la poésie, de l’imagination, du rêve, de l’amour et de la mort. Jardin dans lequel Marion Rampal préserve aussi tous ses terrains de jeu musicaux en les ramenant à leurs lignes et formes essentielles, d’où émerge avec une énergie vocale nouvelle ce qu’elle appelle “la morsure de la vocation”. C’est aussi pourquoi, plus encore que toute autre de ses productions, Tissé résonne comme une vibrante déclaration d’indépendance. “Je reste un oiseau”, chante-t-elle d’ailleurs dans l’ultime envolée bleue de Still a bird. Manière de rappeler que, derrière sa simplicité de mise, Tissé fait entendre le chant doux et farouche, tendre et indiscipliné, d’une artiste et d’une femme qui, plus que jamais, depuis les hauteurs imprenables où la musique l’élève, nous dit : “Non, vous ne me mettrez pas en boîte comme ça.”
avec Anne Paceo
et Pierre-François Blanchard
#### Sous le ciel d’une New Orleans réinventée, Marion Rampal a façonné des chansons fulgurantes et simples. Amours trahis, soulèvements, tempêtes, la matière de *Main Blue* est le bleu profond, celui qui baigne les bayous et qui imprègne toutes les musiques du Delta du Mississippi. ![couv main blue](images/MarionRampal.MainBlue.couv.jpg) #### *Marion Rampal, à la forte présence en scène, offre la preuve d’un vrai style poétique* __Francis Marmande - Le Monde__ #### *Aucune école, aucun professeur n’apprendra jamais à chanter comme le fait Marion Rampal. Son blues est extra-terrestre, son africanité blanche, sa féminité mâle, sa manière à elle seule.* __Louis-Julien Nicolaou - Les Inrocks__ #### *Une artiste vibratoire et surtout l’une des voix les plus captivantes de la scène hexagonale. Marion Rampal est une grande, qu’on se le dise et le redise.* __Denis Desassis - Disque Elu Citizen Jazz__ #### *Une vraie voix, et un vrai feeling, au service d'un répertoire d'une folle diversité, et d'une originalité certaine. Marion Rampal est le creuset de cette fusion culturelle où l'or fondu restitue une pépite, singulière et d'une valeur indiscutable. Comme un chemin à rebours que seule l'authenticité musicale rend possible.* __Xavier Prevost-les DNJ__ ![Selection Fip](images/selectionFip.jpg) Marion Rampal, la songwriter, c’est un amour indéfectible pour Jim Morrison, Patti Smith, Joni Mitchell, et des carnets de chansons — en Anglais — remplis depuis l’adolescence. Ce sont de premières aventures Rock et Folk puis la rencontre avec le Jazz et la grande tradition Noire Américaine aux côtés de Raphaël Imbert et d’Archie Shepp. En 2009, elle surprend déjà avec un premier album Own Virago. Lors d’un voyage buissonnier aux États-Unis, au gré des mémoires qu’il ravivait, elle a composé les mélopées singulières de Main Blue. Sur les terres humides de Louisiane elle s’est créée une langue nouvelle, inspirée par le français des créoles et des cajuns, ce grand creuset d’images et de sons où le blues a rencontré des couplets bretons, des chants amérindiens et des airs d’accordéon. Marion Rampal engendre dans sa musique des créolisations qui lui sont propre, des ailleurs possibles, et sa « langue des cœurs coulés » les enveloppe autour de nous. Son chant se déploie dans un va-et-vient vivace et libertaire entre mémoire et invention, mélodies entêtantes et improvisation, émotions contenues et déchaînements dionysiaques. Un bouleversement est à peine marqué par une fêlure du timbre et, tout à coup, la voix explose dans un déferlement Soul. La fée batteuse Anne Paceo et le Rhodes-Chief Pierre-François Blanchard attisent ce feu d’un groove puissant, lové au fond du temps. Ils nous entraînent dans un voyage imaginaire depuis l’Afrique mandingue de Savage jusqu’aux rives rêvées du Mississippi. On y croise une sirène et des capitaines, et aussi le « Maharadjah du Bayou » James Booker, virtuose sur pianos déglingués, empereur de la Soul bastringue-baroque. Marion Rampal invoque les esprits: cache-cache spirite avec la chanteuse cajun Alma Barthélemy, clin d'oeil spatial à Blind Willie Johnson… Main Blue célèbre le Blues comme art d’incarner l’émotion. C’est un carrefour d’influence où les chansons, les rythmes et les langues traversent les mers et descendent les rivières. *Paroles&Musiques de Marion Rampal* Avec : ANNE PACEO : Batterie, Choeurs / PIERRE-FRANÇOIS BLANCHARD :Fender Rhodes, Orgue, claviers, choeurs / Invités: JULIA SARR au choeurs & SEBASTIEN LLADO au Trombone / Enregistré par SEBASTIEN TONDO au Studio des Bruères, Mignaloux-Beauvoir / Mixé par SEBASTIEN TONDO & RAPHAEL ALLAIN au Studio Think Tank, Montreuil / Mastering par RAPHAEL JONIN / Visuels par MARC HERNANDEZ / Photos par MARTIN SARRAZAC / Production & Management FRANÇOIS PEYRATOUT / Edition CAPT'N MUSIC ![logos main blue](/images/barre%20logos%20main%20blue.jpg) REGARDER LE LIVE DE "The Perfect Husband", 2014 ![youtube](https://www.youtube.com/watch?v=mWCdSFWrqH8) Teaser:![youtube](https://www.youtube.com/watch?v=sIorOkrRm9Q) *Main Blue* existe aussi grâce aux nombreux lieux et personnes qui ont contribué à son éclosion depuis 2012, parmi eux: La Compagnie Nine Spirit, l'ADDIM70, Mission Voix Franche-Comté, le Forum de Berre, l'Escale MJC d'Aubagne, la Ville des Herbiers, Tandem et le Théâtre du Rocher à la Garde. [*Visiter le site d'Anne Paceo*](http://www.annepaceo.com) [*Visiter le site de Pierre-François Blanchard*](http://www.pierrefrancoisblanchard.com)

Empêcheuse de chantonner en rond, trop follement éprise de la musique pour la ranger dans des boîtes étanches, Marion Rampal n’en fait qu’à sa tête, qu’elle garde aussi près des étoiles que du cœur… – Richard Robert
#### *Chanteuse, songwriter, Marion Rampal tisse un lien entre mémoire et invention, mot et mélodie, musiques populaires afro-américaines et racines classiques occidentales.* #### BIOGRAPHIE _« A demi mot tu l’avais dit qu’il était beau le tour de mon pays…_ » Il ne faut guère attendre pour réaliser que le pays où nous emmène Marion Rampal dans _A Volé_ est une contrée introuvable sinon dans sa géographie poétique personnelle. De même son _Ile aux Chants Mêlés,_ autre moment choisi de l’album _Tissé_ (et titre d’un spectacle pour enfants conçu par elle) où sirène elle attire moins les bateaux que les beautés immatérielles, surgit elle d’une imagination décidément fertile. S’inventer des lieux d’élection, jardin d’Eden, pays de Cocagne, Youkali, Pepperland, est monnaie courante dans la chanson dite populaire. Avec souvent, comme ici, l’idée d’y instaurer une utopie de concorde, un refuge de bien être, histoire d’oublier un court instant la cacophonie et le bordel ambiant. Marion Rampal, entre autres choses, sait faire cela : nous prendre par la main, nous attirer dans sa zone de rêverie. Ce qui n’interdit en rien d’interroger le passé de cette musicienne aux boucles brunes, à la voix de claire fontaine ou, selon, de source rebelle, née et mûrie dans une ville elle aussi fantasmée à bien des égards: Marseille. C’est que dans la cité phocéenne le rapport entre le chant et le territoire devient vite fertile. Avoir vu le jour entre Château d’If et maquis provençal est il à l‘origine de son attrait pour l’évasion et la résistance ? Doit on reconnaître dans nombre de ses chansons l’écho du _Banjo_ de Claude MacKay, ce roman « nègre » dont l’action se déroule à la fin des années 1920 entre Joliette et Vieux Port, quartier dit « réservé » sillonné de rues mal famées, planté de ruches à sexe, fumeries et boites de jazz où se mélangent les corps, les races, les musiques, exactement comme à La Nouvelle Orléans, autre ville qui compte beaucoup pour elle ? Du coup, souvent travaillée par cette double pulsion, s’évader, s’encanailler, on ne s’étonne guère de la trouver à son aise dans des registres aussi divers et éloignés que le blues ancien, le lied classique, la berceuse, la chanson rive gauche, la pastourelle de troubadour, la goualante de cabaret. Non, tout le monde n’est pas capable de chanter Kurt Weil, Brigitte Fontaine, Henri Purcell ou Blind Lemon Jefferson. Moins encore d’incarner tout ça, de se hisser à hauteur de ce que cela implique, de l’appropriation à la réinvention, pour en tirer un langage personnel. Marion si. Chez elle l’hérédité parle mais jamais au point d’en devenir écrasante : famille mélomane avec en amont de vrais musiciens, professeur de piano, compositeur, chanteuse lyrique… Après, il y a l’amour inné du chant, le passage par la chorale suivi d’un itinéraire qui lui ressemble entre école buissonnière et institut, en l’occurrence du Jazz à Salon de Provence où outre la théorie elle découvre l’improvisation. « _J’aimais la liberté que le jazz procure et le rapport aux sons qu’il implique. Pendant longtemps, j’ai tenté de créer un lien entre cet idiome et le format chanson. Autrement dit j’avais envie de jouer mes compositions avec des musiciens qui sachent improviser. »_ Dans cette phase de construction, on trouve aussi Wesh Wesh, groupe où elle assure voix et guitare influencée par ses écoutes d’alors, Fiona Apple, Patti Smith, Jeff Buckley surtout, un mec capable de rassembler dans un même répertoire Léonard Cohen, Edith Piaf et Benjamin Britten. Du rock qui enfreint les lois du genre, musarde hors les sentiers battus, s’émancipe de la fatalité du binaire comme du riff qui tue. Ce crédo, elle l’applique dès 2009 sur un premier envoi solo intitulé _Own Virago_ où s’illustre une reprise du lamento de _Didon et Enée_ de Purcell au milieu d’une pelote d’épingles de sa confection. Suivra We Used To Have A Band, résurgence folk de Wesh Wesh où s’annonce le virage _Main Blue_, album sous l’emprise des musiques du sud des Etats Unis fécondé en trio avec Anne Paceo et Pierre François Blanchard dans le sillage d’un trip entre Géorgie et Louisiane. « _J’étais alors dans le questionnement sur ce qu’est le blues, comment puis je trouver et chanter « mon » blues »._ Pour éclairer ce cheminement intérieur certains apportent leur flambeau, le chef d’orchestre et compositeur Raphaël Imbert, le saxophoniste et dramaturge américain Archie Shepp, l’un des pères du Free Jazz avec qui Marion collabore régulièrement depuis le projet _I Hear The Sound_ avec l’Attica Blues Orchestra en 2014. « _Comme Raphaël, Archie a joué un rôle de mentor, mais autrement. En pratiquant la musique avec lui, la question de ma légitimité à chanter ces musiques noires américaines s’est peu à peu estompée. »_ Peut être ne se sent on jamais aussi libre qu’en fréquentant ceux dont la vie fut intégralement dédiée à la conquête de la liberté. Libre d’enregistrer, en allemand, des airs du cabaret berlinois avec le Quatuor Manfred pour l’album _Bye Bye Berlin_, de prendre ses quartiers dans le Paris d’Yvette Guilbert et de Joséphine Baker pour _Le Secret_ en 2019. Libre enfin de vagabonder entre tous ces mondes pour accoster ce pays mis en scène dans _Tissé,_ cette Acadie rêvée, cette île aux voix mêlées, aux musiques non assignées où elle semble réinventer la chanson comme d’autre l’art de faire du pain, avec amour, de bons nutriments, mais surtout avec une manière de mission intime : dénicher au plus profond, dans l’entrelacs des influences et de la mémoire, dans la bousculade permanente des émotions, une expression qui lui appartiennent totalement. Assistée du réalisateur Mathis Pascaud, elle y chante l’anglais mais aussi sa propre langue, un français auto créolisé, comme un écho d’outre mer réveillant avec ces musiques sans âges mais jamais apatrides, le mythe d’Arachné, non pour défier les Dieux mais plus modestement pour créer la plus chatoyante des tapisseries sonores. #### DISCOGRAPHIE LEADER: "Tissé" Marion Rampal (2022 Les Rivières Souterraines / l'Autre Distribution) "Le Secret" Marion Rampal&Pierre-François Blanchard (2019 MusicOvations/ l'Autre Distribution) "Bye Bye Berlin" Marion Rampal & Quatuor Manfred feat Raphaël Imbert (2018 Harmonia Mundi) "Main Blue" Marion Rampal (2016 E-motive records/l'Autre Distribution) "Own Virago" Marion Rampal*emphasized text*(Compagnie Nine Spirit, 2009) COLLABORATIONS: "S.H.A.M.A.N.E.S" , Anne Paceo (Jusqu'à la Nuit/ l'Autre Distribution 2022) "Tribe From The Ashes" avec Sandra N'Kake & Ji Drû (Label Bleu/ l'Autre Distribution 2021) "Music is my Hope" Raphaël Imbert (Jazz Village/ Pias) Victoires du Jazz ”Vertigo Songs” Perrine Mansuy (Laborie/Abeille 2011) “Heavens” Raphael Imbert, musique de D.Ellington&W.A.Mozart (Jazz Village/HM 2013) "I Hear the Sound" Archie Shepp Attica Blues Orchestra (Archieball /HM2013) Nomination aux Grammy Awards "The Alpalachians" (2014, Label Durance/Orkestra) "Pieces for Christmas Peace " Raphael Imbert et Sixtine Group (ZigZag Territoires/HM2006) #### LA PRESSE EN PARLE ##### *Marion Rampal, à la forte présence en scène, offre la preuve d’un vrai style poétique* **Francis Marmande - Le Monde** ##### *Marion Rampal conquiert par son interprétation inouïe* **Libération** ##### *Elle a une espèce de retenue, d’élégance, de justesse dans les sentiments qui arrive à toucher directement dans le cœur les mélomanes qui l’écoutent* **France Info TV** ##### *Aucune école, aucun professeur n’apprendra jamais à chanter comme le fait Marion Rampal. Son blues est extra-terrestre, son africanité blanche, sa féminité mâle, sa manière à elle seule.* **Louis-Julien Nicolaou - Les Inrocks** ##### *Une artiste vibratoire et surtout l’une des voix les plus captivantes de la scène hexagonale. Marion Rampal est une grande, qu’on se le dise et le redise.* **Denis Desassis - Disque Elu Citizen Jazz** ##### *Archie Shepp’s performance at the Kennedy Center was absolutely beautiful...Shepp also brought out the vocalist Marion Rampal for “My One and Only Love,” a standard that Coltrane recorded with singer Johnny Hartman in 1963. This performance was a marvel, with Darryl Hall playing gorgeous countermelodies behind Rampal’s robust, throaty vocal.* **The Washington Post** ##### *Une vraie voix, et un vrai feeling, au service d'un répertoire d'une folle diversité, et d'une originalité certaine Marion Rampal est le creuset de cette fusion culturelle où l'or fondu restitue une pépite, singulière et d'une valeur indiscutable. Comme un chemin à rebours que seule l'authenticité musicale rend possible.* **Xavier Prévost - les DNJ** ##### *« Les premières places ne sont pas intéressantes, celles qui m’intéressent ce sont les places à part. » Le Cocteau des enfants terribles aurait aimé cette personnalité difficile à inscrire dans les canons du déjà entendu. Indéniablement à part, l’art de Marion flotte au dessus des catégorisations avec un naturel désarmant .* **ABSMag** ##### *Rampal’s voice, it’s a strange and often bewitching creature. Vivaldi would floor her, but she’s attractively multicoloured and beguilingly direct in Weill’s Youkali.* **The Times**

Autres collaborations

Aujourd'hui, hier, il n'y a pas si longtemps, avec Archie Shepp, Raphaël Imbert, le Quatuor Manfred...

#### ***BYE BYE BERLIN !*** ##### **Marion Rampal & le Quatuor Manfred *invitent* Raphaël Imbert** / un disque **Harmonia Mundi** Entre Kabarett et Streichquartett, l’extravagante rencontre d’un quatuor à cordes et d’une chanteuse éprise de liberté autour du répertoire berlinois des années 1920-30. *La voix de Marion Rampal est à l'unisson des grandes chanteuses de cabaret de ce Berlin où naissait la modernité avant qu'elle ne soit écrasée.* **Denis Jeambar - Classica** *Rampal’s voice, it’s a strange and often bewitching creature. Vivaldi would floor her, but she’s attractively multicoloured and beguilingly direct in Weill’s Youkali* **Geoff Brown – The Times** *The seductive voice of Marion Rampal and an ensemble of superb musicians present a thrilling programme of subversive Brecht-inspired songs and music from 1920s Germany.* **BBC Music Magazine** ![youtube](https://youtu.be/Ib10Fx3aMRo) [pour en savoir plus et écouter Bye Bye Berlin!](http://www.harmoniamundi.com/#!/albums/2415) #### **Avec ARCHIE SHEPP** Marion Rampal a suivi Archie Shepp sur de nombreuses scenes internationales : jazz in Marciac, Kennedy Center,London Barbican, Middelheim Jazz ...elle chante avec le quartet d’Archie Shepp depuis 2012, dans l’Attica Blues orchestra, les projet Art Songs & Spirituals, Tribute to John Coltrane, auprès de musiciens et chanteurs comme Jason Moran, Amina Claudine Myers, Cecile McLorin Salvant, Hamid Drake, Reggie Workman... *L'Album I Hear the Sound nominé aux **Grammy Awards** en 2014* **I HEAR THE SOUND d'Archie Shepp Attica Blues Orchestra** 2014 (Archieball / Harmonia Mundi) ![youtube](https://youtu.be/sU_PTQFJA8s?list=PL5qp3t801Mh923DRfUMJ1W5tnV1H0V0C-) #### **avec RAPHAËL IMBERT** **MUSIC IS MY HOPE**2018 (Jazz Village/Pias) $Sacré Album inclassable de l'année aux VICTOIRES DU JAZZ* ![youtube](https://www.youtube.com/watch?v=TqkI1KRPy_Y) **HEAVENS de Raphaël Imbert**2012 (Jazz Village/ Harmonia Mundi) Musiques de Mozart et Ellington, avec les musiciens de la CIE NINE SPIRIT et QUATUOR MANFRED. [voir le site de la Cie Nine Spirit](http://www.ninespirit.org) ![youtube](https://youtu.be/5T9svbibvs8?list=PL5qp3t801Mh923DRfUMJ1W5tnV1H0V0C-) **VERTIGO SONGS de Perrine Mansuy** 2011 (Laborie Jazz/ Abeille) PERRINE MANSUY : piano, compositions / MARION RAMPAL: chant,paroles / RÉMY DECK: guitare, sound design / JEAN-LUC DI FRAYA : percussions [voir le site de Perrine Mansuy](http://www.perrinemansuy.com/) ![soundcloud](https://soundcloud.com/perrinemansuy/sets/vertigo-songs) **Marion Rampal OWN VIRAGO** (Cie Nine Spirit) Premier album de Marion Rampal, l'intriguant "Own Virago" sort en 2009. Un univers singulier...Une voix vibrante, des mélodies limpides aux couleurs chaudes, Surgissement du mythologique dans des textes personnels, intimes... et un groupe de musiciens qui dit son plaisir de s’être mis au service de cette voix, simplement, dans une recherche de dépouillement, « oreilles grandes ouvertes »… "Un voyage à la fois sensible et décalé... d’une telle intensité que son écoute ne peut que vous prendre aux tripes."**NOUVELLE VAGUE** Compositions, voix: MARION RAMPAL / Guitare: AURELIEN ARNOUX / Batterie: CEDRICK BEC / Contrebasse: MICHEL PERES / Piano: FABIEN OTTONES ![soundcloud](https://soundcloud.com/marion-rampal/sets/marion-rampal-own-virago-2009) **WE USED TO HAVE A BAND** duo pop-folk avec FRANÇOIS RICHEZ Impromptu aux Voix du Gaou en 2011: ![youtube](https://youtu.be/04iTwBz1xNw?list=PL5qp3t801Mh923DRfUMJ1W5tnV1H0V0C-) **FREEDOM, La Clameur de Marion Rampal** Gospel géant participatif. Une commande de MP2013, du FJ5C et la Cie Nine Spirit pour l’inauguration de Marseille capitale européenne de la Culture. ![youtube](https://youtu.be/gZer0BjHwuw?list=PL5qp3t801Mh923DRfUMJ1W5tnV1H0V0C-)
[inline](lyrics/oizel/tangobor.md "#### Tangobor") [inline](lyrics/oizel/deBeaux.md "#### De beaux dimanches") [inline](lyrics/oizel/grandeOurse.md "#### Grande Ourse") [inline](lyrics/tissé/coulemonde.md "#### Coule Monde") [inline](lyrics/tissé/lesMots.md "#### Les mots") [inline](lyrics/tissé/gareOùVa.md "#### Gare où va") [inline](lyrics/tissé/canards.md "#### Canards") [inline](lyrics/tissé/oizeau.md "#### Oizeau") [inline](lyrics/tissé/dOùLOnVient.md "#### D'où l'on vient l'hiver")
Paroles: Marion Rampal. Musique: Marion Rampal, Matthis Pascaud et Raphaël Chassin

[inline](lyrics/tissé/aVolé.md "#### A Volé") [inline](lyrics/tissé/oùSontPassées.md "#### Où sont passées les roses?") [inline](lyrics/tissé/tisser.md "#### Tisser") [inline](lyrics/tissé/reminder.md "#### Reminder") [inline](lyrics/tissé/îleAuxChants.md "#### L'île aux chants mêlés") [inline](lyrics/tissé/dAutresSoleils.md "#### D'autres soleils") [inline](lyrics/tissé/maudire.md "#### Maudire") [inline](lyrics/tissé/blossom.md "#### Blossom") [inline](lyrics/tissé/calling.md "#### Calling to the Forest") [inline](lyrics/tissé/stillABird.md "#### Still a Bird")
Paroles: Marion Rampal. Musique: Marion Rampal et Matthis Pascaud,
sauf Où sont passées les roses? Parôles de Marion Rampal et Piers Faccini

[inline](lyrics/Let%20the%20Wind%20Blow.md "#### Let the Wind Blow") [inline](lyrics/Savage.md "#### Savage") [inline](lyrics/5%20pm%20song.md "#### 5PM Song") [inline](lyrics/The%20Perfect%20Husband.md "#### The Perfect Husband") [inline](lyrics/Chanson%20de%20marin.md "#### Chanson de marin") [inline](lyrics/The%20Heart.md "#### The Heart") [inline](lyrics/Go%20for%20It.md "#### Go for It") [inline](lyrics/Visitation%20of%20the%20Bayou%20Maharajah.md "#### Visitation of the Bayou Maharajah") [inline](lyrics/A%20la%20mer.md "#### À la mer")
Paroles et musiques de Marion Rampal, Éditions capt'n music

Marion Rampal

BOOKING :
Frederic Mazzolini frederic@wazoprod.com
PRESSE : Sophie Louvet sophielouvetmenu@gmail.com

"Le Secret" avec P.F Blanchard

BOOKING : CASHMERE PROD / Kevin Hennekine & J.B Pretot kevin@cashmere-prod.com